Inauguration de la rue Georges MAUVOIS à Case-Pilote en Martinique |
C’est d’un homme que j’admire
depuis longtemps déjà que je vais vous parler aujourd’hui.
Un homme de courage, autrefois
militant indomptable et aujourd’hui auteur
témoin de son pays Martinique.
Cet homme, vous l’avez
compris, est Georges E MAUVOIS.
Non pas le fils Georges Bernard
MAUVOIS, surnommé Ti JO, qui fut mon ami, trop tôt disparu.
Mais le père : Georges
Eleuthère MAUVOIS, dont le nom vient d’être attribué à une rue de Case-Pilote
en Martinique.
Dans ma jeunesse, j’ai connu
la famille MAUVOIS dans mon quartier des Terres Sainville.
Mais c’est à Bordeaux que j’ai
rencontré Georges MAUVOIS, ou du moins son livre « Agénor Cacoul »
qui a bercé mes premières années de quête identitaire d’antillais en métropole.
J’ai appris plus tard avec
admiration que cet auteur engagé, communiste actif des années 60 en Martinique, refusant
l’exil que l’Etat lui imposait, avait passé du statut de fonctionnaire des
postes à celui d’éleveur de poulets et de producteur de miel.
Mais c’est plus tard, de
retour au pays natal, que j’ai pris la mesure de la grandeur de l’homme.
Une pièce de théâtre de sa
composition passait et repassait dans l’île, faisant la joie de la population :
Man Chomil. Man Chomil, caricature des mœurs des agents des services postaux
que l’auteur avait bien connues.
Et j’ai pu constater, avec
ravissement, que Georges E MAUVOIS alignait, de manière méthodique, les
parutions de livres s’enracinant tous dans le patrimoine martiniquais, allant
de l’histoire de lieux ou de personnages martiniquais à la traduction en créole
d’œuvres classiques telles « Don
Juan »de Molière ou « Antigone » de Sophocle…
C’est donc avec plaisir que
je me suis rendu par ce matin de février 2013, à l’invitation qui m’avait été
adressée et à l’hommage que Ralph Monplaisir, maire de la commune de
Case-Pilote, et les amis de Georges E MAUVOIS, avaient préparé pour l’occasion.
Georges Eleuthère MAUVOIS,
merci pour tes livres tous empreints de l’amour du pays.
Que ta rigueur personnelle nous
serve d’exemple et nous invite à produire, pour le plus grand bien de notre Martinique.
Schoelcher, le 2 février
2013
Jean-Pierre MAURICE
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