Je suis né dans une île amoureuse du vent...

Bonjour à tous.

C’est moi : jp

Je suis né dans une île amoureuse du vent…

Je suis Martiniquais et je vis au pays.

Voyages, culture, musique : tout m’intéresse, d’ici ou d’ailleurs.

J'aime : la cuisine de mon pays, lire un bon livre, le zouk et le blues, la biguine et le gwoka...


Eternel actif, je rêve de satisfaire mes passions d'humaniste et mon envie d'être utile.


Ma devise : "Exister est un fait, vivre est un art" (Frédéric LENOIR)




samedi, octobre 20, 2012

Martinique : merveilleux jardin créole




C’est par l’Angelus, ce très beau tableau du Martiniquais Henri Gueydon, que s’ouvre ce modeste coup de projecteur sur cet élément important du  patrimoine martiniquais : le jardin créole.

Angelus d'Henri Gueydon (détail). Deux cultivateurs prient à l'heure de l'angelus, le coutelas planté en terre.




Sous le nom de jardin caraïbe, cette belle réalisation qu’est l’écomusée de l’anse Figuier à Rivière Pilote  présente le jardin créole comme un micro-espace d’exploitation agricole familiale portant les marques originelles des composantes amérindiennes et africaines.

Autre acteur engagé, le sociolinguiste Serge HARPIN a donné ses lettres de noblesse au jardin créole en menant des  enquêtes sur ce sujet, sur les quatre îles créoles que sont la Dominique, la Guadeloupe, la Martinique et Sainte Lucie.



Serge Harpin, sociolinguiste martiniquais, auteur d'une recherche sur le jardin créole


Selon l’hebdomadaire Antilla citant Serge Harpin, on relève :
« la proximité du jardin créole avec la maison d’habitation et le caractère familial de l’exploitation.
Le jadin-bô-kay est en filiation directe avec le jardin des esclaves.
Le jardin créole est un système traditionnel d’association de cultures, à base vivrière, orienté vers l’autoconsommation ; le surplus étant réservé au marché intérieur.
 Ce système traditionnel d’association peut réunir un très grand nombre d’espèces et de variétés sur une même surface, généralement modeste voire très modeste. »


Le saviez-vous ? Le jardin créole comporte aussi des plantes médicinales (en créole : rimèd razié), et même une protection contre les mauvais sorts.
Il est organisé en « carreaux » (espaces) : carreau d’ignames mélangées à des choux de Chine, carreau de cultures maraîchères…



Dans la mémoire collective, le jardin créole a sa place :

Durant la deuxième guerre mondiale, durant la période dite de l’amiral Robert, la Martinique avait su faire face au blocus maritime en utilisant ses ressources agricoles. Cette période dénommée « an tan Robè » (du temps de l’amiral Robert), est restée dans les mémoires comme une période difficile, mais néanmoins réussie par la population.

Et depuis, la grève de 2009, durement ressentie, a posé la question de la dépendance alimentaire.


Décidément, le jardin créole n’a pas dit son dernier mot…

N’est-ce pas ?


Jean-Pierre MAURICE

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci de ce rappel essentiel de ce noutéka fondamental.